Abstract:
|
Il est des pays qui nous hantent, nous fascinent, nous appellent. Et quand on les a une fois visités, on ne se résigne jamais sans serrement de cœur à ne plus les revoir. Leur attrait vient tantôt de la nature qui les a parés plus généreusement, tantôt des hommes qui les habitent. Les pays neufs n’ont point de secret, mais les vieilles terres d’histoire et de civilisation, où tant de générations ont senti, pensé, aimé, adoré, gardent je ne sais quoi de mystérieux et de profond qui nous enveloppe et nous captive.
Dix mois passés dans les Indes et dans l'Himalaya me laissent avec la hantise du revoir,la mélancolie des choses incomplètes,le regret de ces États qu'il ne m'avait pas encore été donné de parcourir.(...)Le plus inaccessible est,de par la volonté des habitants,le Népal. Nos yeux d'enfants l'ont vu sur les vieilles cartes rudimentaires de jadis,allongé comme une étroite bande à la frontière nord des Indes:il nouds paraissait juché tout au sommet de l'Himalaya,et,au-des du mot ˂˂Népal˃˃ nos regards éspelaient le nom prestigieux de la reine des montagnes,l'Everest!Plus tard ,lorsque nous avons rêvé de l'Orient lumineux,lorsque nos esprits se sont tournés vers les civilizations asiatiques,vers le monde bouddhiste, vers les Inde, ses légendes, ses religions,le Népal nous est apparu comme le pays du mystère auquel les savants demandent ses secrets˃˃.
|